Se lancer un COUP DE FIL, c’est facile et ça peut surtout s’avérer très utile

Se lancer un COUP DE FIL, c’est facile et ça peut surtout s’avérer très utile

Se lancer un COUP DE FIL, c’est facile et ça peut surtout s’avérer très utile 1200 628 La vie en plus simple | Mélanie Blanc

J’ai découvert cette astuce de me passer régulièrement des coups de fil complètement par hasard.

Ça fait des mois que j’en ai marre de croiser des gens qui me demandent un peu de mon temps pour sauver les enfants, les animaux, les pauvres du bout du monde,…

Je trouve ces causes tout à fait louables mais, quand je suis en train d’aller prendre mon train et que, trois fois entre chez moi et la gare, on me demande de m’arrêter juste une minute (!) pour signer une pétition ou verser quelques sous, ça me gave.

Alors, après en avoir eu marre de toujours leur dire “non” et avoir l’impression de passer pour la fille sans cœur, j’ai trouvé l’astuce du téléphone.

Désormais, quand je suis au centre-ville ou près de la gare, je fais semblant d’être en ligne avec quelqu’un. C’est génial. Comme ça, je ne me fais plus interpeler par les free-huggeur·euse·s et autres demandeur·euse·s de signatures.

Ce qui est encore plus génial, c’est que ça m’a permis de trouver cette astuce qui allège passablement ma vie.

Comme il faut quand même faire semblant d’être en pleine conversation pour que ça paraisse crédible, je parle et je me suis souvent retrouvée à me parler d’un truc qui venait de m’arriver et qui avait pu m’agacer ou me peser.

C’est comme si je parlais à une copine. Mais, ce qui est encore mieux que le coup de fil avec une amie, c’est qu’il n’y a personne au bout du fil pour alimenter la conversation. C’est de la vraie écoute active! 😉

Je parle, je parle, je continue à parler et un moment j’ai juste plus rien à dire sur le sujet. Et voilà. C’est posé.

Parce que, quand vous avez vraiment quelqu’un au bout du fil, une personne qui vous aime bien en général, celui·celle-ci va embrayer: Oh ma pauvre!; Tu devrais faire ça.; Quel salaud quand même! et autres J’te comprends tellement parce qu’il m’est arrivé à peu près la même chose quand… Et, c’est parti pour son histoire à lui·elle.

Vous pouvez aussi faire semblant d’avoir au bout du fil quelqu’un à qui vous auriez aimé dire quelque chose alors que vous n’avez pas osé le faire quand il·elle était en face de vous.

Parce que j’ai entendu un truc génial. Il paraitrait que dire quelque chose comme si la personne était en face de vous reviendrait au même que lui dire cette même chose alors que cette personne est effectivement en face de vous. Notre cerveau ne ferait pas la différence.

Par exemple, si vous vouliez dire quelque chose de précis à quelqu’un mais que vous n’avez pas osé le faire ou que vous n’avez pas eu le temps ou n’importe quoi d’autre, une fois chez vous, vous pouvez rejouer la conversation. Il paraitrait que les vertus seraient les mêmes.

Vous pouvez par exemple prendre un objet qui symboliserait cette personne et lui dire ce que vous vouliez lui dire. Et hop! Vous avez eu cette conversation sans avoir eu besoin de l’avoir vraiment. Dingue, non?!

Depuis que j’ai découvert ça, je suis devenue une as de la communication! Je dis à tout le monde ce que je pense… mais dans leur dos. 😉

De toute façon, il s’avérerait que dire quelque chose à l’autre, c’est en fait se dire quelque chose à soi. En gros, on passerait notre vie se parler quand on parle aux autres. C’est comme si l’autre était un miroir qui nous permettrait d’avoir une conversation entre nous et nous.

Oui mais ça veut dire quoi concrètement ce truc de dire quelque chose à l’autre pour en fait se dire quelque chose à soi? C’est la question que vous vous posez certainement et que je me pose aussi sans avoir trouvé de réponse claire.

Est-ce que quand on dit que quelqu’un nous énerve, ça voudrait dire que quelque chose nous énerve?

Est-ce quand on dit qu’on aime quelqu’un, ça veut dire dire qu’on s’aime?

Est-ce que quand on donne un conseil à quelqu’un, c’est qu’on se donne ce conseil à soi?

Franchement, j’en sais rien mais c’est une théorie qui me parle quand même. Alors, au lieu de la balayer parce que je ne comprends pas tous les tenants et les aboutissants, je préfère laisser infuser tranquillement.

Tant que j’ai l’impression que ça me fait du bien et en tous cas pas du mal, je me dis que c’est bon à prendre.

Donc, désormais, je me passe régulièrement des coups de fil pour voir comment je vais. Je me laisse parler et, quand c’est terminé, je peux passer à autre chose en ayant évacué ce qui devait l’être.

Depuis, j’ai constaté que j’ai beaucoup moins souvent des gouttes d’eau qui font déborder mon vase.

En plus, comme on a en général toujours son smartphone sur soi, on a constamment cette solution à portée de main.

Essayez, c’est facile, rigolo et super efficace!!!!!

Si ça vous intéresse, voici comment je m’y prends concrètement:

  1. Je mets mon smartphone sur mon oreille. (Faire ce geste me met dans un meilleur état d’esprit que de parler dans un casque.)
  2. Je me laisse parler sans essayer d’orienter la conversation. Je laisse aller et je vois ce qui vient. Je ne cherche rien à maîtriser. Pour être sincère, je sais même pas toujours exactement ce que je dis et ça n’a aucune importance. C’est comme si je me câblais sur une fréquence au-delà de moi. 😉
  3. Une fois que je sens que je suis arrivée au bout de cette conversation-monologue (et qu’il n’y a plus de chercheur·euse de signatures à l’horizon…), je raccroche.
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